Sieur Blaise Valernod de Barbières
Comment le laboureur Blaise Valernod, mon Sosa 572, a-t-il pu épouser Marie Faure, héritière d’un milieu social plus élevé que le sien….
Article que j’ai donné à la publication et paru dans la revue Racines Drômoises page 6 et page 7 numéro 124 de l’année 2018.
Comment le laboureur Blaise Valernod, mon Sosa 572, a-t-il pu épouser Marie Faure, héritière d’un milieu social plus élevé que le sien, issue de la bourgeoisie et antérieurement de la noblesse ? L’explication se trouve au niveau du Sosa 4584 : Abraham Faure qui, par son mariage, fit le lien entre la noblesse et la bourgeoisie.
Anatole de Gallier, le généalogiste de la Maison de Beaumont, écrit[1] : « la noblesse commençait à se rendre moins difficile sur l’article des alliances ; il fallait réparer les pertes causées par les dissipations et les guerres. Françoise Fournier étant morte, Hiérosme de Monteux la remplaça par Françoise Garnier, sœur d’un avocat de Lyon et de ce second mariage il eut sept enfants dont Anne, mariée à Abraham Faure, sieur de Bavière /… ».
Sur le métier de laboureur, Prosper Valernaud[2] dit, à propos du procès soutenu par Jean Valernod, des Vials, consul de la communauté de Mantaille, fermier de Noble Jean Gardon de ses domaines des Vials et des Marguerits contre le Marquis Claude de Murat, président à mortier au Parlement de Dauphiné (période de 1732) : « Que le Marquis de Murat ne demande que le vingtain des journaliers, tandis que Valernod était un laboureur /…. Tout en étant fermier, Valernod était propriétaire d’un domaine situé à Coussieu, mandement de Mantaille, domaine qu’il exploitant lui-même. Il est évident que s’il n’avait été qu’un journalier il n’aurait pu soutenir un procès contre le marquis de Murat devant le Bureau des Finances à Grenoble ».
Aucun élément ne permet d’affirmer que Blaise Valernod fût apparenté à la branche anoblie des Valernod ci-après ; cependant la dot de 1300 livres ainsi que plusieurs signatures des témoins, en nid d’abeilles, sur son contrat de mariage font émettre l’hypothèque qu’il fut parent de la lignée des consuls de Saint-Vallier.
Ascendance agnatique Valernod-Faure
Pour les Sosas postérieurs au numéro 1147, généalogie commune avec Michel Giroud et Roger Colin, mes cousins de la Drôme des Collines.
Nota : Creures, paroisse de Beausemblant ; Laveyron, lieu-dit rattaché à Saint-Vallier.
142 – BUISSON Anselme, ° 21/5/1724 Creures, x 28/1/1749 St-Vallier, + 24/5/1786 Creures.
143 – VALERNOD (VALERNAUD) Anne, ° 23/8/1726 Laveyron, + 18/10/1774 Creures.
286 – VALERNOD Louis Joseph, ° 17/1/1690 Laveyron, x 3/2/1704 Albon St-Romain, + 1/11/1731 St-Vallier.
287 – GIRARD Marie, ° 29/11/1686 Albon St-Romain, + 19/1/1773 St-Uze.
572 – VALERNOD (VALERNAUD) Blaise, lab. Laveyron, ° 11/8/1662 St-Vallier, y + 2/9/1700. Double Cm 23/10/1688: 2E 14260/5030 Me Gril, Le Gd-Serre & Me Monet, Fay-le-Clos 2E 9674/146.
Test 1/9/1700 Me Ollivier, St-Vallier 2E 4894/3085 : enf. Joseph, Blaise, Jean. Acte inachevé vu que le testateur est tombé dans un délire.
573 – FAURE Marie, ° ca 1660/1665.
1144 – VALERNOD Louis, ° 17/10/1638 St-Vallier, y + 11/10/1697, x ca 1660.
1145 – PEYRET (PERRET) Françoise, ° ca 1635, + 31/8/1710 Laveyron.
1146 – FAURE Jacques, bourgeois, Sgr de Barbières (écrit Bavière…), ° ca 1631, x ca 1660, + 22/6/1699 Albon St-Philibert (registre de St-Romain d’Albon, vue 174).
1147 – BETHON (BERTHON) Suzanne.
2288 – VALERNOD Antoine, lab. Laveyron, ° ca 1595, + 7/1/1661 St-Vallier, Cm 20/1/1619 Me Sadin, St-Vallier 2E 9432/39.
Test 15/7/1650, notaire idem 2E 9456/173, enf. Florie (x Etienne FAUREY), Jeanne (x Flory ROBIN), Jeanne, Louis (HU).
2289 – ROCHE Louise, ° ca 1599, + 9/2/1665 St-Vallier.
2292 – FAURE Gabriel, dit Bavière, ° 1580/1590, + 1650/1662.
2293 – BERANGER Michelle, + 1662/.
4476 – VALERNOD Jean, x 1590, + 1619/.
4477 – ROMANET Françoise, ° 10/10/1568 St-Vallier, + 1617/1619.
4584 – FAURE Abraham, d’Oriol, Sgr de Bavière, ° 1555/1560, + 1608/1609.
4585 – MONTEUX (de) Anne, Vve 1 Antoine de La GAVANIERE (par test sa sœur).
9152 – VALERNOD André, ° 1529/1541, x 22/11/1564, + 1617.
9153 – ESPINASSE Gabrielle, ° 1539/1548.
9168 – FAURE Roc (Roc d’Oriol ou Roc Faure, de Barbières), ° ca 1525, + 1609.
9169 – BOULIEU Marguerite.
9170 – MONTEUX (de) Hiérosme[3] sgr de Miribel et de la Rivoire, médecin ordinaire d’Henri II
(veuf1 Françoise FOURNIER, x2 ca 1530, fs de Sébastien, médecin d’Anne de France.
9171 – GARNIER (GARNYERE) Françoise, tutrice des enfants de Beaumont en 1569, ° ca 1510, +1584/.
18304 – VALERNOD Barthélemy, dit le Vieux, ° 1500, x ca 1525. + 1564/.
18305 – CHIROUZE …, ° 1469/1512.
18336 – FAURE Jean, Sgr de Barbières, ° ca 1495, + 1544.
18337 – SAINT-PRIEST (de) Claudine.
18340 – MONTEUX (de) Sébastien, docteur St-Antoine-l ’Abbaye et Lyon, ° ca 1448 « Rieux en Languedoc[4] ». Il fut le premier à comprendre les raisons de l’intoxication par l’ergot du seigle appelée le ‘mal des ardents’ ou ‘feu de Saint-Antoine’ et publia un ouvrage de référence sur la consommation des céréales.
36608 – VALERNOD André, ° 1421/1476, x 25/1/1491, + 1521/.
36609 – PALUELLE Berlionne, ° 1444/1476.
36672 – FAURE Arthaud, de Barbières, ° ca 1430.
73216 – VALERNOD Johannès, dit Balay, ° 26/10/1441, + 2/2/1493.
73344 – FAURE Jean, ° ca 1400.
73345 – BEAUMONT (de) Françoise, ° ca 1425.
146432 – VALERNOD Gononi, ° 1389/1423, x 26/10/1441.
146433 – BALAY Johanna, ° ca 1420.
146690 – BEAUMONT (de) Humbert ou Imbert III, chevalier, Sgr de Pélafol*, Barbières, Rochefort & d’Autichamp, ° ca 1365, + 15/11/1436. (*Cf. note 1, p. 140).
146691 – CORDON (de) Pernette ou Péronette.
Le village de Barbières est dominé par la dentelle de pierre du château de Pélafol, dont il ne reste aujourd’hui que le donjon pentagonal. Fief appartenant à l’évêque de Valence, ce château de la fin du XIIème siècle dominait la partie haute de Barbières. La partie basse, appartenait aux comtes de Valentinois. Au XVIème siècle, il appartenait à Antoine de Beaumont, seigneur de Barbières, connu sous le nom de « Capitaine Barbières » et fut détruit en 1595.

La marquise Marie de Valernod, empoisonnée à l’arsenic
(article rédigé par Josette Cador)

Extérieur du château de Murat, quartier des Rioux, au nord de Saint Vallier
« Madame de Valernod, veuve du marquis de Murat, étoit dans son château de la Saône [Lens-Lestang] près de Beaurepaire ; elle y avoit fait transporter des provisions de bouche, qu’elle avoit trouvées dans la succession de sa mère. Elle crut y trouver de la farine d’orge, dont sa mère faisoit beaucoup d’usage. C’étoit de l’arsenic préparé avec de la farine ordinaire pour la destruction des rats. Le 23 du mois dernier, Madame de Murat commanda une soupe de cette farine, qu’on lui servit à dîner. Elle étoit à table avec deux de ses fils et le vicaire de la paroisse. A peine eut-on commencé à en manger que les symptômes les plus effraïans décèlent le poison. Tous les gens de la maison accourent, mais comme le château est isolé, les secours sont lents et les remèdes mal administrés. La marquise de Murat est morte le lendemain matin, après avoir éprouvé des tourmens et des contractions si horribles que son corps, dit-on, n’avoit plus qu’un pied et demi de longueur. Son fils aîné aïant mangé moins de cette soupe fatale qu’il avoit servie et que la rapidité des effets du poison sur les autres convives lui avoit fait rejetter encore à tems, a été bientôt hors de danger. On espéroit sauver les jours de son frère et du vicaire. Ils devront leur guérison aux soins de Monsieur Daumont, médecin de Valence, qui ne put arriver que le troisième jour à minuit et les fit mettre dans des bains en leur donnant à boire sans relâche quantité de lait et d’eau ». (Journal historique et littéraire, Vol 168, 1784, Luxembourg).
« L’an 1784 et le vingt-six mars fut inhumée dans le caveau de la chapelle du seigneur, à côté du chœur de l’église paroissiale, haute et puissante Dame Marie De Valernos, par ordre de sa famille, veuve du seigneur marquis Victor de Murat, décédée le vingt-quatre du même mois, âgée d’environ cinquante ans, sans avoir pu recevoir les sacrements de l’église, morte comme subitement par l’effet d’un poison, munie cependant des prières et suffrages de l’église, … ».
Lignée noble des Valernod
1 – VALERNOD (de) Marie, ° 26.8.1739 St-Vallier, + 24.3.1784 Lens-Lestang, x 4.7.1759 St-Vallier, château des Rioux, avec Victor Louis de MURAT, marquis de l’Estang, Sgr de Moras, Manthes, Lemps, St Sorlin, fs de Claude (+ 2.6.1766 Lens-Lestang), conseiller du roi et de + Louise Gabrielle de FALCOZ de LA BLACHE, château de La Sône.
2 – VALERNOD (de) Hugues Joseph, baron de La Batie, ° 1.9.1695 Valence St-Apo, + 12.6.1777 St-Vallier, x ca 1735 Louise de MONTFERRAND.
4 – VALERNOD (de) Jean Baptiste, écuyer, président Présidial Valence, ° 27.4.1658, bapt. 26.4.1661 St-Vallier, y + 28.5.1707, x ca 1693 Anne CAMUS de CHAVAGNIEU
8 – VALERNOD (de) Hugues, Sgr de Fay, Cm 3.10.1654 Me Guilhaud, Romans 2E 3965/230 avec Anne de MISTRAL (+ 22.7.1687 Valence St-Jean), fa de + Laurent, Sgr de Gonas & + Justine de BRIGANDIERES
16 – VALERNOD (de) Jean, avocat Parl. Grenoble x ca 1620 Louise de LIONNE, AD 26 Cm E 1844 (non dépouillé).
32 – VALERNOD (de) Alexandre (*), Sgr de Chamfagot, conseiller du Roi, auditeur Chambre des Comptes Grenoble, & ? Sébastienne de GARAGNOL.
« La famille Valernod, originaire de Laveyron, lieu-dit de Saint-Vallier, tira sa noblesse d’Alexandre de Valernod, sieur de Champfagot ».[5]
64 – VALERNOD Jean & Tiphaine de ROZEL.
128 – VALERNOD François & Jeanne de LUC.
(*) La famille Valernod, originaire de Laveyron, lieu-dit de Saint-Vallier, tira sa noblesse d’Alexandre de Valernod, sieur de Champfagot. (Armorial de Dauphiné, Rivoire de la Batie, pp. 760-761, BH 2001, AD26).
Afin de reconnaitre, sans doute, le dévouement dont le capitaine-châtelain Valernod avait fait constamment preuve en dirigeant avec succès ses lucratives opérations, la Dame de Saint-Vallier lui concéda, le 11 février 1561, les eaux des deux ruisseaux de Combe Blanche et de Combe de Cise, au-dessous desquels s’éleva le château des Rioux occupé par la famille Valernod. Par faveur insigne, Jean Valernod, marchand de Saint-Vallier, fut autorisé à établir un pigeonnier dans sa maison appelée le Colombier, près du cimetière actuel.[6]
Blaise Valernod, complément d’ascendance
(Article rédigé par Josette Cador)
Par la lecture et la traduction d’un parchemin en latin de l’an 1532, concernant la vente d’une maison à Lyon, Roger Colin nous propose de compléter la famille de Françoise Garnier, Sosa 9171, publiée dans Racines Drômoises numéro 124.

« A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Nous garde du scel commun royal établi aux contrats es bailliage de Macon et sénéchaussée de Lyon savoir que par devant Drolin notaire et tabellion public et Royal /… se sont personnellement établies honorables et agrégés personnes sieurs Jehan et Hiérosme Garnier frères, citoyens de Lyon, enfants et héritiers universels de feu honorable homme sieur Hiérosme Garnier, en son vivant marchand bourgeois dudit Lyon, tous deux ensemble et chacun d’eux seul, mineur de vingt-cinq ans et mineur de quatorze ans, de l’autorité congé et licence de honnête Louis Grégoire notaire Royal au bailliage et sénéchaussée de Lyon leur beau-frère et curateur /… par acte de ladite curatelle reçus par Me Jean Symon notaire, autorisant son dit beau-frère quant à passer le contenu en ces présent /… mêmement pour payer et acquitter certain légats fait par frère André Garnier frère desdits vendeurs religieux de St Sulpice de Bourges audit couvent et certain aréages de la pension après délaissée deux à dames Isabeau et Bonaventure Garnier leurs cousines germaine fille et héritière de feu sieur Eustache Garnier /… par ces présentes vendent et appensionnent, cèdent, remettent et transportent par vendaison irrévocablement à noble femme Dame Claude Laurencin femme de noble Jean Dupeyrat docteur en droit, lieutenant général pour le Roy au bailliage et sénéchaussée de Lyon, présent acceptant et acquérant /… pour le prix de mille livres tournois lequel prix lesdits frères Garnier vendeurs ont reconnu et confessent avoir eu et reçu en écus en or au soleil et de poids /… à savoir leur grande maison avec les boutiques et tous autres membres et appartenances d’icelle situé audit Lyon, sise en la rue de la Saunière /…
Fait et rédigé à Lyon ce vingtième-quatrième janvier mil cinq cent trente deux. (AD 26 E 800).
Compléments familles de Monteux et Garnier
4584 – FAURE Abraham, Sgr de Bavière.

4585 – MONTEUX (de) Anne.
9170 – MONTEUX (de) Hiérosme[7], Sgr de Miribel et de La Rivoire, Vf1 Françoise FOURNIER, x2 ca 1530.
9171 – GARNIER (GARNYERE) Françoise, ° ca 1510, + 1584/.
D’où, du 1er lit :
– Marguerite, x 28.4.1555 Antoine de BEAUMONT, Sgr de Pellafol, Barbières, etc.
– Françoise, x 25.12.1558 Gaspard ALLEMAN.
Du second lit :
– Sébastien, + 1582 d’un coup d’arquebuse.
– Clauda, x1 Guigues Antoine de ROSTAING (x2 Marguerite ALLEMAN).
– Anne (Sosa 4585).
– Antoinette, x1 le 5.9.1646 Claude de VEILHEU, x2 Melchior de GAUBERT, x3 Pierre de MAGNAT.
18342 – GARNIER Hiérosme, marchand, bourgeois de Lyon, ° ca 1480, + / 24.1.1532, x Françoise de RIVOL, + 1532/.
D’où 5 enf. : Jean, avocat Lyon ; André, religieux couvent St-Sulpice de Bourges (Cher) ; autre Françoise, x1 Louis GREGOIRE, notaire Lyon, x2 François de LA PRAYE ; Jérôme, avocat Paris.
Jérôme de Monteux (1490-1560), médecin du roi
Sébastien Monteux, père, était médecin et conseiller d’Anne de France, femme de Pierre II, duc de Bourbon. Vers 1507, il vint se fixer à Saint-Antoine près de Saint-Marcellin, en Isère, où les religieux soignaient les malades « du feu de Saint-Antoine » ou « mal des ardents », due à l’intoxication due par l’ergot du seigle.
« Son fils Jérôme, né vers 1490-1495, fut reçu docteur à Montpellier en 1518. Il exerça la médecine auprès de son père puis à Vienne et enfin à Lyon, jusqu’en 1543.
À la fin de cette même année : « Il fut appelé par François Ier à Fontainebleau pour y donner ses soins à Catherine de Médicis [mariée depuis le 28.10.1533], femme du dauphin Henri d’Orléans, alors enceinte de son premier enfant, François[8], qui naquit le 19 janvier 1544.

Catherine de Médicis (1519-1589)
Après être restée dix ans sans avoir d’enfant, cette princesse se sentit grosse en avril 1543 grâce aux bons conseils du médecin Jean Fernel, qui conquit par ce fait une juste célébrité. (Note : Guy Patin dit qu’il recevait 10.000 écus chaque fois que la reine accouchait).
Claudine de Turenne, épouse de Just II de Tournon et dame d’honneur de Marguerite de Valois, ne fut peut-être pas étrangère, ainsi que le cardinal de Tournon, à la fortune de Monteux, qui trouva bientôt en Catherine de Médicis une cliente bien disposée à réparer des débuts un peu lents dans l’auguste carrière de la maternité ».
Le couple royal ayant enfin trouvé le mode d’emploi grâce aux conseils des deux médecins, Catherine a finalement été enceinte neuf fois.
En récompense, Monteux fut fait chevalier de l’ordre de Saint-Michel :« Mince faveur, ce collier était distribué à tant de monde qu’il était nommé « le collier de toutes les bêtes ». Toutefois, sa noblesse n’est pas contestable car, à défaut de titres anciens, elle est établie par l’exercice de la charge de médecin et conseiller du roi ».
Dans la dédicace de ses Opuscula juvenilia adressée à François II, Jérôme de Monteux donne des détails sur ses fonctions à la Cour : « Je fus choisi par le Roi, votre grand-père, pour soigner la mère et l’enfant au moment où, dans le ventre de la Reine, votre mère, germaient les premiers principes de votre existence. Les lourdeurs de tête, la toux, les aphtes, les inflammations des gencives, les diarrhées, les fièvres, la variole, rien ne vous a été épargné, et cependant, grâce à Dieu et à notre faible secours, vous avez été guéri ».
Il donne quelques détails curieux sur la façon dont on élevait les enfants de France. Ceux-ci n’étaient pas sevrés avant deux ans. Après, l’on passait au pain, aux légumes et à la chair, mais tout cela, il fallait d’abord le mâcher, puis le leur mettre dans la bouche. Au lieu de cela, il commandait des chaudeaux, espèce de bouillie, faits de pain, de farine, d’amidon, d’amandes, de gruau, d’orge, de pois ou du pain trempé dans du jus de viande /… ».
Jérôme de Monteux a publié de nombreux ouvrages sur la médecine. Il a abandonné la Cour vers 1555 et s’est retiré en Dauphiné, où il est décédé vers 1560.
En italiques, extraits de « Vie et œuvre de Jérôme de Monteux », par H. de Terrebasse, Lyon, 1889, livre transmis par Roger Colin de l’association EGDA.
En complément de lecture :
Jérôme de Monteux, seigneur de Miribel par Alain Balsan, revue drômoise numéro 580 de juin 2021.
Vue 559 à 561, 1 FLR1766, Biographies, généalogies et armoiries romanaises de Jean-André-Ulysse Chevalier, archives communales de Romans.
[1] Essai historique sur la baronnie de Clérieux, Anatole de Gallier, éd. Le Livre d’Histoire, p. 204.
[2] Un ancien droit féodal, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme. Drôme T. 48, p. 321-330.
[3] Descendance par Ulysse Chevalier, Société d’Archéologie Drôme, tome 16, 1882, page 444.
[4] Biographie Lyonnaise. Lyonnais dignes de mémoire. Bréghot du Lut et Péricaud, 1839.
[5] Armorial de Dauphiné, Rivoire de la Bâtie, pp. 760-761, AD26, BH 2001.
[6]Diane de Poitiers », Albert Caise, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, T 25, 1891, p. 137).
[7] Descendance par Ulysse Chevalier, Société d’Archéologie Drôme, T. 16, 1882, p. 444.
[8] François II, devenu roi en 1559, est mort en 1560.
[9] Page 43, le domaine de la Balme, par Daphné Michelas, revue drômoise n° 580 de 06/2021
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