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Louise Victoire GUILLOT

Visualisation de l’arbre :

Louise Victoire Guillot vers l’année 1949

Comme je l’ai écrit dans mon article « La basse ville de Valence, installation d’ancêtres » Louise Victoire GUILLOT nait le 20/01/1888 à Valence. En 1906 elle n’habite plus 8 rue de l’hôtel de ville, rue où son père décède en 1899. Elle habite 5 rue du Paradis[1] avec sa maman Marie Véronique, sa sœur Marie, son frère Hippolyte ainsi que sa demi-sœur Jeanne, son demi-frère Maurice.

Ce ne sont pas un neveu et une nièce qui sont domiciliés à cette adresse :

Marie Véronique Elisa BARBIER, veuve GUILLOT, a eu trois autres enfants après le décès de son mari :

Jeanne Marguerite Barbier née le 25/09/1901 à Valence, décédée le 06/06/1989 à Valence ;

Maurice Henri Barbier né le 22/05/1903 à Valence, décédé le 30/07/1903 à Valence ;

Maurice Joseph Barbier né le 03/08/1904 à Valence (vue 80), décédé 13/08/1914 (vue 90) à Valence ;

De 1900 à 1905 il n’est pas bon de se loger dans les rues de la rue Bouffier, boulevard Vauban, rue Farnerie et les rues à l’intérieur de ce périmètre, à consulter sur ce plan : [1]

« C’est dans cet espace restreint que se concentre une vingtaine de maisons de tolérance, soit environ cent à cent-cinquante ‘filles soumises’, sans compter la prostitution illégale et clandestine. Le quartier de la Citadelle est, de fait, le lieu de tous les excès, des débordements liés à la licence et à l’alcool, des trafics en tous genres ».[2]

Comme je l’ai écrit plus haut Marie Véronique et ses enfants ayant déménagé, vers l’année 1905, habitent rue du Paradis (quartier basse ville) peuvent ainsi éviter les agressions commises dans ledit quartier de la Citadelle bien que le rapport Calvet fait part des risques sanitaires dus au surpeuplement des logements [1] :


[1] Page 80, Revue drômoise numéro 582 de 12/2021

Mon ancêtre Marie Véronique Elisa exerce le métier de blanchisseuse au lavoir public situé rue Pêcherie.


[1] Quartier de la Citadelle : Cote 106, 404/405, plan année 1935, AM Valence

[2] Page 84, Revue drômoise numéro 580 de 06/2021

En 1910 la rue Paradis la première à gauche en remontant les boulevards :

Etrangement en 1911 mon arrière-grand-mère Louise Victoire habite 15 quai du Rhône[2] avec encore sa maman Marie Véronique Elisa et non avec son époux, s’étant marié une première fois le 26/01/1910 à Valence avec Marius RIVIER. Celui-ci meurt le 07/04/1915 au Bois de Lamorville (55) à la grande guerre, laissant une orpheline de trois ans.

Après recherche je retrouve en 1911 Louise Victoire et son mari Marius Rivier à Bourg Saint-Andéol, au 21 de la rue Poterne (recensement de Bourg Saint-Andéol, année 1911, 6 M 090, AD07).[3]

Sans profession (indiqué sur son acte de mariage) maintenant Louise Victoire, veuve n’a pas d’autres sources de revenus que ceux que l’Etat peut lui fournir ou alors d’aller travailler.

Elle ne peut rien attendre financièrement de sa belle-famille, son beau-père Marius Rivier décède dans un hôpital le 04/10/1918, qu’il n’a aucun actif au moment de sa mort (3 Q 9594 période 1906/1919, vue 14, AD07, bureau de Bourg Saint-Andéol).

« Les indigents mourraient à l’hôpital tandis que les bourgeois eux mourraient chez eux parce qu’ils recevaient, lorsqu’ils étaient malades, les soins chez eux. »[4]

« Dans la plupart des familles d’avant-guerre, l’homme est le seul qui travaille. Lorsque le conflit commence, des femmes et des enfants se trouvent immédiatement sans aucune ressource. La loi du 05 août 1914 sur les familles nécessiteuses de mobilisés, dites allocations militaires, étend les bénéfices des allocations militaires (1.25 francs par jour, majorée de 50 cts par enfant) à l’ensemble de mobilisés (…).

Ce texte est modifié par différentes lois : (…) celle du 04 août 1917 qui augmente l’allocation principale à 1.50 francs avec une majoration en fonction du nombre d’enfants. Ces allocations sont attribuées sous conditions de ressources par une commission cantonale. (…) ces allocations sont versées jusqu’à la paix. »[5]

Odette, ma grand-mère, fille du couple Guillot/Rivier devient pupille de la nation :

« La loi du 27 juillet 1917 a accordé le statut de pupille de la Nation aux enfants dont le père, la mère ou le soutien de famille était décédé du fait de la guerre ou de ses suites, ou se trouvait dans l’incapacité de travailler. Une fois le jugement d’adoption prononcé par un tribunal civil, le pupille de la Nation est pris en charge par l’Etat jusqu’à sa majorité. Il bénéficie d’une tutelle, d’un soutien et d’une protection sociale. Son dossier est géré par l’office départemental des pupilles de la Nation, regroupé en 1926 avec l’office départemental des anciens combattants ;»[6]

Louise Victoire se re marie le 16/11/1920 à Valence ave Louis Xavier SAPET. Elle est déclarée sans profession. Ils vivent depuis au 15 Quai du Rhône, dans la basse ville où Louise est déclarée ouvrière d’usine en 1946.

Deux enfants naissent de cette union :

Edmond, le 24/04/1920 à Valence, décédé le 04/11/1981 à Valence ;

André, le 10/06/1923, décédé le 23/11/2005 à Valence.

Avant que Louis Xavier SAPET et mon ancêtre Louise reconnaissent leur premier fils Edmond le 13/11/1920 :

Le 24/04/1920 à Valence l’acte de naissance d’Edmond (vue 43, AD26) cite Marius RIVIER comme son père ; or ce dernier est mort à la guerre de 14/18 en 1915 ;

Le 31/10/1920 rectification : Louise est déclarée veuve sur l’acte de naissance de son fils qui est dit de père inconnu ;

Mon arrière-grand-mère décède le 27/07/1971 à Champis dans l’Ardèche dans une maison de retraite ; il était impossible à ma grand-mère Odette de s’occuper de sa maman, elle-même ayant huit enfants et pas assez de place dans son logement.

Marie Véronique Barbier finit ses jours chez sa fille Louise. Appelée « la petite mémée » elle meurt subitement d’une attaque cérébrale, le jour de Noel de l’année 1934 quand la famille faisait des bugnes (source : Ginette Guilhot).

Edmond qui travaillait dans les transports emmenait ma grand-mère chaque lundi voir leur mère Louise.

Moi-même accompagnée de mes parents, du frère (Hippolyte) et de la sœur (Marie) légitimes Guillot allions voir mon aïeule à Alboussière. Je me souviens d’elle aveugle, assise dans un fauteuil.

La bâtisse a depuis changé d’orientation : elle ne pratique plus l’accueil pour personnes âgées.

 Maman et Louise Victoire GUILLOT en 1956.


[1] Vue 216, recensement de Valence, année 1906, AD26

[2] Vue 654, recensement de Valence, année 1911, AD26

[3] Projet collaboratif dans Généanet, Déposé par Alain Guylefor 

[4] Exemple pour la tuberculose pulmonaire dans l’extrait de l’émission ‘retour aux sources, Sonia Rolland’, mardi 13 juin 2017, France 2

[5] http://histoirealasource.ille-et-vilaine.fr/14-18/items/show/7653#?c=0&m=0&s=0&cv=0

[6]https://www.archives71.fr/arkotheque/consult_fonds/index.php?ref_fonds=19#:~:text=La%20loi%20du%2027%20juillet,dans%20l’incapacit%C3%A9%20de%20travailler.

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