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Jean-Baptiste GIROUD présumé disparu

Il est des lignées où le mot conformité aux actes d’état civil n’est pas inscrit dans le réel.

J’ai rédigé un article concernant l’usurpation d’identité d’un ancêtre par un autre dont la faute incombait à l’officier d’Etat Civil.

Le protagoniste était Jean-Michel, ° 1782 Chanos-Curson (oubli du curé, info à son 2ème mariage), x1 le 20.4.1800 Clérieux avec Laurence BRUNEL, y x2 le 7.1.1829 avec Marguerite Françoise BARTHELEMY.

Aujourd’hui je donne suite à cette histoire par un nouvel écrit.

Le couple Jean-Michel et Marguerite Françoise Barthélémy donne naissance à Jean-Baptiste le 26/10/1830 à Romans. Celui-ci se marie le 04/05/1857 à Peyrins avec Marie Marguerite Pinet.

De cette union nait le 21/04/1858 (vue 58) à Romans Maurice Baptiste.

Maurice Baptiste se marie en premières noces le 02/07/1894 à Saint-Etienne (vue 194, AD 42) avec Joséphine Mouton ; La mère[1] de Maurice décède à Saint-Etienne le 30/07/1893 (vue 136, AD 42) et son père « est dans l’impossibilité de manifester sa volonté », ainsi qu’il résulte d’un certificat annexé au présent.

Aussitôt, ils déclarent avoir eu deux filles nées à St-Etienne sous le nom de Mouton en 1899 et 1890. Joséphine Mouton décède à l’hôpital le 30.11.1899, « épouse de Maurice Giraud, cartouchier, n° 66 rue d’Annonay ».

Il se remarie le 24/11/1900 à Saint-Etienne (3 E 109, vue 164, archives communales de Saint-Etienne) avec Emilie Bride.

A la deuxième union de Maurice Baptiste je relève sur l’acte de mariage que son père est présumé disparu d’après l’affirmation sous serment tant des parties que des témoins :

Or son père Jean-Michel est décédé le 03/10/1895 à Romans (acte 347, vue 121, archives communales de Romans).

Je vais exploiter des pistes de réflexion de la raison pour laquelle Maurice Baptiste a affirmé sous serment que son père était présumé disparu[2] :

Il n’aurait eu plus de lien avec son père, celui-ci ayant quitté sa femme (recensement de Peyrins, année 1872, vue 23, AD26).

Maurice Baptiste n’a pas été contacté par un notaire pour un héritage éventuel[3] et de ce fait n’aurait pas été averti du décès de celui-ci à l’hospice[4], qui remonte à cinq ans en arrière.

Son livret militaire (1 R 49 bureau de Romans, Matricule 464, vue 478) indique un degré d’instruction générale zéro*, qu’il avait été réformé pour surdité en 1882 :

* ndlr : zéro signifiant ne sait ni lire ni écrire

Sa signature lors de sa deuxième union :

Sous le nom de « Giraut » l’état civil de Romans ne peut lui apporter une réponse quant au décès ou pas de son père Jean-Baptiste.

Additif : sur la fiche militaire d’Auguste Maurice (fils de Maurice Baptiste) disponible en ligne en 08/2022 je peux lire que celui-ci est réformé pour surdité complète, en plus d’être détenu en prison (1 R 1718, classe 1917, matricule 1757, vue 377/726, AD42).


[1] Présente à Saint-Etienne en 1891 au 10 rue du Mont-d’or (recensement sud-ouest 1F20 vue 738)

[2] Même si l’officier d’état civil avait vérifié l’acte de naissance, le décès de son père ne figurait pas sur celui-ci. Cette mention apparaitra qu’à partir de l’année 1945

[3] Tables des Successions et absences 1893-1898 (3Q 9917, AD26)

[4] L’hôpital de Romans était dénommé Hôpital-Hospice à la fin du XIXe siècle. Les registres de délibérations de la commission administrative pour la période 1891-1910 notamment (conservés sous les références 121S256-257) précisent bien « Hôpital-Hospice de Romans » : Information archives communales de Romans.

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