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À propos

Epouse Mordedieu, son décès à l’hôpital Sainte-Foy

Mon ancêtre Benoite Decluse ou bien Cluse nait vers 1706 à Saint-Martin le Colonel.

Elle se marie vendredi 09/09/1729 à Bourg de Péage avec Jean Mordedieu (dit Montoison) journalier, cardeur, drapier, originaire de la paroisse Saint-Barnard de Romans dont le décès sera constaté le 07/05/1754 à Romans.[1] Elle habite cette paroisse depuis environ deux années précise le curé.

Bourg de Péage en haut à gauche, Saint-Martin le Colonel en bas à droite soit une distance de 30 kms entre les deux lieux.

Mon aïeule est absente, au mariage de sa fille Jeanne avec Laurent Migouret, le 27/11/1755 [2]:

Benoite entre à l’hôpital Sainte-Foy de Romans le 09/07/1756 [3] et y décède le 23/09/1756.

« L’hôpital Sainte-Foy à Romans nommé primitivement maison de l’Aumône (domus eleemosynaria) est de beaucoup le plus ancien des hôpitaux de Romans. On ne connait à peu près rien concernant sa création et, faute de pouvoir en préciser l’époque, on la dit généralement immémoriale et qu’en 1070 elle existait depuis un certain temps…Peu de jours après son installation en qualité de médecin de l’hôpital de Sainte-Foy, Pierre Antelme présenta à l’administration, le 21 juin 1789, un mémoire sur les causes d’insalubrité et les vices de construction de cet établissement, ainsi que sur les moyens d’y remédier ».

« Les salles du côté nord, percées de petites fenêtres, dominés par les murs de la ville, éprouvent les effets nuisibles de la stagnation de l’air, et, en été, ne reçoivent du soleil qu’une réverbération brûlante. Du côté du midi, le vent peut arriver facilement dans les salles, mais il est chargé des émanations pernicieuses que lui fournissent des mares de fumier, les égouts de la souillarde et des étables. Les lieux d’aisance surtout, situés au midi, dans un cabinet saillant pratiqué contre le mur des salles, sont un foyer d’infection qui entraine trop souvent la mort des malades placés dans les lits voisins. De plus, faute d’une salle des morts, on est obligé de laisser les cadavres dans le lit jusqu’à ce qu’ils soient placés dans la bière. Il n’y a pas même de local particulier pour laver la vaisselle des malades ». [4]

Les hôpitaux sont des établissements religieux d’assistance charitable sans vocation médicale. Ils accueillaient les malades, les sans-abris, les mendiants et les aliénés qui y finissent leur vie.

« Le 2 janvier 1815, une nouvelle délibération accepte les conditions faites par la commission administrative des hospices pour le logement de la gendarmerie dans les bâtiments de l’ancien hôpital de Sainte-Foy, du côté de la rue Bonjour, changement qui n’eut lieu qu’en 1817 ».[5]

Rue Bonjour, Carte de l’Etat-major (1820/1866) – https://remonterletemps.ign.fr/comparer

Sa sœur Catherine aussi quitte son village et décèdera à Clérieux en 1777.

Sur l’acte de mariage de Benoîte et de Jean apparaissent, en tant que témoins, les noms de Jean-Paul Ruël (curé de Saint-Barnard), d’André Morel (bourgeois), Louis Rondette (procureur), Pierre Guillaud (bourgeois), habitants de Romans.

Sur leur contrat de mariage [6] un des témoins, Jean François Blanc est drapier *, l’autre Antoine Perrier est cardeur de laine. Ils signent, ainsi que le père du marié, le document :

*un drapier est un homme dont l’activité consiste à fabriquer des draps et à les vendre.

« Il est vrai que la draperie, activité essentielle pour la ville héritée de l’Ancien Régime, a donné à Romans un grand nombre de notables. Mais elle décline rapidement pour disparaitre complètement. En 1823, on repère encore six teinturiers et quelques négociants. Mais, en 1856, il n’y a plus trace d’industrie de la draperie et le tableau des professions exercées à Romans au premier janvier 1870 ne fait aucune mention de drapiers, tondeurs ni de teinturiers ».[7]

Le père du marié, également prénommé Jean doit exercer dans le domaine du métier de drapier, comme le sera son fils, mon ancêtre Jean (dit Montoison) plus tard [8] ; à sa naissance le 19/12/1706 son parrain est Pierre Guérin, drapier.[9]

A la génération précédente, le 27/01/1675, sur l’acte de naissance de Jean (le père du marié) la marraine est Jeanne Barthelot veuve de Jacques Chevalier maître chapelier. [10]

Mon ancêtre Benoite Decluse est-elle admise à l’hôpital parce qu’elle n’a pas les moyens financiers de payer ses soins médicaux chez elle, son mari étant mort jeune à l’âge de 47 ans, la laissant sans ressources ?

Je relève, deux siècles plus tard, le nom de Mordedieu, marchand drapier à Bourg de Péage en 1905

(Retronews 15/04/1905, a 48, n°15, p 1, journal de Montélimar).


[1] Paroisse Saint-Romain, GG5, vue 261, archives communales de Romans

[2] Vue 300, GG5, archives municipales de Romans

[3] Vue 19 de la table des relevés période 1747/1789

[4] Essais historiques sur les hôpitaux et les institutions charitables, Ulysse Chevalier, Archives Romans,

 1 FR85, vue 78, 162

[5] Annales de la ville de Romans, page 284 par Ulysse Chevalier

[6] 2 E 4482 folio 274

[7] Page 206 et 207, entre la robe et le négoce par Philippe Bouchardeau, revue drômoise numéro 504

[8] Naissance Justine, vue 602, le 09/10/1744, paroisse Saint-Romain

[9] GG13, vue 469, archives de Romans

[10] Vue 208, GG21, paroisse Saint-Bernard

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