Quatre curés et un vicaire pour un mariage

Dans le département de la Drôme :

Sur le contrat de mariage de mes aïeuls Jacques Palharey avec Marie Garnier, le 05/06/1751 à Marsaz, [1] rédigé dans la maison de ladite Garnier, apparaissent en tant que témoins les noms de quatre curés exerçant pendant cette période, dans chacun leur paroisse : [2]

Humbert Ennemond Brenier (Clérieux), Jean-François Tabaret (Veaunes), Louis Tabaret (Chavannes), Marc Barbier (Marsaz) et Jacques Armand vicaire à Clérieux.

Jacques signe l’acte ainsi que son père Guillaume.

Sur l’acte de mariage, le 21/06/1751 à Marsaz apparaissent en tant que témoins les noms de personnes de la société civile (Claude Malot, Claude Robert, Claude Gay dit Joubert), tous habitants de Marsaz.

Jacques Palharey, travailleur, nait le 17/02/1723 à Clérieux, sa famille y est établie depuis plusieurs générations.

Par son mariage il vient s’installer à Marsaz : sa fille Marianne, nait dans cette paroisse le 20/01/1761.

La famille de Marie Garnier, également, est présente depuis plusieurs générations à Marsaz où les hommes exercent le métier de laboureur.

« Des paysans relativement aisés, appelés laboureurs » en parlant des gens de Marsaz, page 17 du document ‘ L’étang du Mouchet, étude historique par Stéphane Mourier, mis en ligne par l’Association pour la sauvegarde du patrimoine de l’Herbasse, collection 2009/2010.

En 1666, requêtes au Parlement pour obtenir permission d’imposer : 300 livres à Chanos-Curson, 600 à Marsas, 300 à Clérieux (C 865, AD26).

Le quartier du Mouchet à Chavannes et du Marais à Marsaz (plan cadastral de 1804) [3] :

« Ensuite, un procès de 1738 apporte une précision sur l’existence de ce troisième étang. Celui-ci se trouvait près du marais communal de Marsaz et lorsqu’il s’asséchait, il libérait des terres marécageuses utilisées comme pâturage par les habitants de Marsaz ».[4]

En 1756 Jacques Palharey (Pailherey) est cité dans un acte juridique [5]: son valet de ferme Pierre Robin à qui la justice demande de témoigner dans l’affaire suivante liée à Marie Chotard femme de Pierre Crozel :

« Ces terres communales, ou « communaux, étaient utilisées par les habitants comme pâturage pour leur bétail. A partir du mois de mai, les enfants ou les valets de ferme accompagnaient les animaux sur les communaux et les surveillaient, d’un œil parfois distrait, car il arrivait que des animaux soient retrouvés dans le pré d’un voisin ce qui occasionnait des cris et parfois un procès comme à Marsaz en 1756 ».

Pour information la distance entre Marsaz et Chavannes est de deux kilomètres.

Le choix des témoins d’un contrat implique des considérations familiales, amicales, professionnelles et hiérarchiques.

A la lecture des renseignements notés ci-dessus en lien avec mes aïeuls, leur aisance financière, je suis amenée à penser que ceux-ci faisaient des dons conséquents à l’église.

La présence de ces religieux chez le notaire témoigne d’un certain statut social et surtout d’une pratique religieuse accentuée.


[1] 2 E 7665 folio 61

[2] Vérifications faites par comparaison de leur nom et signature dans les paroisses nommées

[3] Dépliant ‘l’étang du Mouchet à Chavannes (Drôme)’

[4] B 1504, AD26, et page 44, ouvrage L’étang du Mouchet, étude historique par Stéphane Mourier

[5] B 1512, AD26, et page 17 ouvrage L’étang du Mouchet, étude historique par Stéphane Mourier

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer