Thivol branches à partir du XVe siècle : Thivolle, Tivolle, Thivol et l’aïeul Jacmatus

Dans le département de la Drôme :

Nous sommes vers l’année 1440. En France Jeanne d’Arc a été brûlée sur le bûcher en 1431 par les anglais à Rouen ; Charles VII est rentré à Paris en 1437. Il mettra fin à la guerre de cent ans en 1453.

A partir d’ici, pour reconstituer ma lignée Thivolle*, de mon Sosa 3052 à mon Sosa 97664, et rendre hommage à Robert Thivolle pour la somme de travail que cela a dû lui demander, je reprends ses résultats de son ouvrage sur ses ascendants ‘Thivolle’ :

« Disons que notre nom a un rapport original avec la tuile. / Si notre aïeul commun n’a pas travaillé la tuile, son surnom peut lui avoir été donné parce qu’il travaillait une terre ou sur un domaine appartenant à cette famille noble » (Source : B1/27, bibliothèque Egda).

« Certains coins de terre sont littéralement jonchés de fragments de tuiles à rebords ».[1]


[1] Page 200, recherches historiques sur Claveyson, tome 15, année 1881 par J. Vossier, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

*Ascendance que je rentrerai sous mon profil dans Généanet : d’autres internautes ayant rendu public leurs recherches (sans précisions vraiment) et ceci jusqu’à vers 1440.

« Au XVIème siècle, les Tivolle étaient si nombreux dans le secteur où je les trouve à l’origine de mes recherches, Claveyson et Saint-Andéol, que les curés de ces paroisses leur appliquèrent les recommandations du concile de Trente disant que, si dans une paroisse, plus du tiers des habitants porte le même surnom (devenu patronymique), ils devront, pour éviter les homonymies, et par conséquent les risques de mariages consanguins, ajouter à leur nom un deuxième surnom.

Ainsi, apparurent les Tivolle-Moran, les Tivolle-Cazat, les Tivolle-Garguet, les Tivolle-Maret, les Thivolle-Gordet, les Tivolle-Caillet devenus Tivolle la Caille et bien d’autres, Vineton, Jacquemet, Baléon, Byon, Capiton, Bernard.

Ce deuxième surnom fut abandonné peu à peu par les familles, quand elles s’éloignèrent de l’épicentre pour s’installer dans les plaines voisines. Seuls subsistent de nos jours les Thivolle-Cazat, l’une des branches très nombreuses de notre famille.

Il est probable que le deuxième surnom, apparu avant 1550/1580, venait du nom de lieux très voisins de Claveyson et Saint-Andéol.

En effet, Morand, Cazat(tes), Maret, Jacquemets, Byon, Bernard figurent comme lieux-dits sur les cartes anciennes de la région (carte de Cassini par exemple), les autres venaient peut-être des noms d’épouses ».[1]

Prieuré de Saint-Andéol (photographie personnelle de l’auteur de cet article) :

Jaquemet (Jacmatus) dit Tivolle (mon Sosa 97664) 

(Naissance ver 1440, décès ?)

C’est le plus ancien ancêtre connu de la majorité et peut-être de toutes les familles Thivolle (Tivolle et Thivol).

Il est cité, comme habitant de Claveyson, dans l’histoire du Haut-Vivarais, en 1469.

D’autre part, il est cité dans une transaction entre son arrière-petit-fils Sébastien Tivolle et Martin Deschamps (notaire Ennemond Monier cote 10868 folio 80 du 12/12/1549, AD26). Dans ce texte, on cite le contrat de mariage d’Eymard Tivolle, fils de Jaquemet avec Etiennette Deschamps, le 28/11/1492 devant maitre Humbert Votier (ou Vocier), notaire à Claveyson (Eymard étant le grand-père de Sébastien).

Si Eymard s’est marié en 1492, on peut penser qu’il est né vers 1465/1470 et donc que son père Jaquemet est né vers 1440.

A cette époque, tous les textes notariaux étaient rédigés en latin, d’où Jacmatus.

Eymard Tivolle (mon Sosa 48832)

(Naissance environ 1465/1470, décès ?)

C’est donc le fils de Jaquemet Tivolle, que l’on a découvert dans le document déjà cité plus haut de maitre Ennemond Monier qui cite le mariage d’Eymard avec Etiennette Deschamps le 28/11/1492 devant un notaire de Claveyson, Maitre Vancier *(archives disparues).

Les Jaquemet étaient et son encore un hameau de Claveyson, situé au nord du bourg. Et il est pensable que la saga de nos Tivolle « historiques » ait commencé dans ce lieu.

*maitre Votier (ou Vocier) : reprise lecture du nom par Michel Giroud.

Colin Tivolle dit Jaquemet (mon Sosa 24416)

(Naissance vers 1500, décès entre 1545 et 1551)

Fils d’Eymard et d’Etiennette Deschamps, comme son surnom de Jaquemet l’indique, il a dû naitre vers 1495/1500 à Claveyson.

Il est vivant quand son fils Guérin se marie en 1545, mais il est dit ‘feu’ quand le même Guérin signe une reconnaissance de droit pour une terre, au prieur de Sainte Agnès, de la Motte de Galaure, en 1551.

Je n’ai pas trouvé le nom de sa femme.

Jehan Tivolle dit Caillet (mon Sosa 12208)

(Naissance 1530/1540, décès vers 1611)

Fils de Colin dit Jaquemet, il apparaît dans l’acte, déjà cité, du 28/06/1576 (maitre Lyvat) avec son frère Jehan, dit Gordet : ils prennent en grangeage, ensemble, la Grand-Grange de Monsieur de Claveyson.

Jehan s’est marié avec Mathieue Tivolle-Morand*, fille d’André, avant 1590 car Mathieue a reçu un legs de son neveu Peronon dans son testament.

Ce qui est surprenant, c’est que Jehan donne quittance le 20/01/1595 seulement, à Guillaume Tivolle-Morand pour la robe promise par André, le père, lors du mariage de sa fille Mathieue.

Jehan dit Caillet, disparaît du rôle des tailles en 1611 au profit de ses hoirs (héritiers), mais il s’était remarié avec Laurence Rome par contrat du 03/09/1600.

*voir plus bas dans ce document son ascendance

Jehan Tivolle-Caillet (mon Sosa 6104)

(Naissance vers 1570, décès vers 1640)

Fils de Jehan Tivolle-Caillet, qui vivait encore en 1600, et de Mathieue Tivolle-Morand, on le trouve dans les actes notariés de maitre Popon, vers 1636/1640. Il semble qu’il était dit « le vieulx » car il avait sans doute un frère Jehan Tivolle-Caillat dit « le jeune », qui disparaît du rôle des tailles vers 1611. Il a épousé Jeanne Gay qui, dans un autre texte de 1644, est dite morte « ab intestat » (sans testament) laissant six enfants.

En 1638, Gabriel Popon lui donne en grangeage, ainsi qu’à son fils Jehan, la « grande grange » de Claveyson. Dans l’acte de 1644, il est dit que Jehan a été le tuteur de ses petits enfants mineurs, ceux de Perenon, jusqu’à sa mort en février 1640. Les registres paroissiaux de Claveyson ne commençant qu’en 1658, il est difficile d’en savoir davantage.

Jehan Tivolle dit Caillet (mon Sosa 3052)

(Naissance vers 1600, décès après le 18/03/1647)

Dit ‘Sarmère’ dans sa jeunesse, pour le distinguer de son père, car il travaillait les terres de Sermeret. Ce que l’on sait, d’une façon sûre, c’est qu’il est l’un des six enfants de Jehan et de Jeanne Gay, d’après l’acte de 1644 concernant le décès de sa mère morte ab intestat. En 1638, Gabriel Popon lui donne en grangeage, ainsi qu’à son père, encore vivant, la ‘grande grange’ de Claveyson. Il a épousé Jeanne Dolane ou Dolagne, dont huit enfants étaient vivants lorsqu’il fait son testament le 18/03/1647.

Jehan a toujours cultivé ses terres de Sarmère et de Jacquemet à Claveyson. Après son testament chez Popon en 1647 il n’apparaît plus dans les actes notariés. Je suppose donc qu’il est mort assez rapidement, avant le 24/08/1647, date à laquelle le marquis de Claveyson *continue le grangeage à son fils Etienne.

* NDLR : à cette époque le marquis de Claveyson (Sébastien de Lionne), seigneur d’Hostun, Mureils et Mercurol.

https://remonterletemps.ign.fr : plan IGN

« Sermeret » :

Complément de recherches : l’ascendance de Mathieue Tivolle-Morand mariée à mon Sosa 12208 :

Humbert Tivolle dit Morand

(Naissance 1480/1500, décès avant 1566)

C’est le premier Tivolle connu de cette branche familiale, qui a encore des descendants patronymiques de nos jours, mais dont seul Marc Thivolle, de Paris, porte encore le surnom de Morand.

Humbert figure, comme décédé, sur un acte d’accord du 21 février 1566 entre ses deux fils suite au décès de leur père (maitre Maridat, notaire à Saint-Donat).

Humbert était laboureur à Saint-Andéol. Je ne connais pas le nom de sa femme, mais il a eu deux fils :

  • André, héritier universel, donc l’ainé ;
  • Jehan, le cadet, qui est peut-être l’ancêtre d’une autre branche puisque les deux familles étaient cousines.

André Tivolle dit Morand

(Naissance vers 1520, décès avant 1586)

Je rappelle que c’est l’édit de François 1er de 1539, dit de Villers-Cotterêts qui a établi les bases des registres de baptême, en obligeant les curés à les tenir. Avant cette date, pas de dates de naissance précises, du moins pour les roturiers. Et encore la loi ne fut pas toujours appliquée avant plusieurs années.

Donc, André, né vers 1520, est témoin au mariage de son fils Jehan en 1566 et passe aussi en 1566, un accord avec son frère Jehan sur la succession de leur père Humbert.

Il a épousé Claude Cheval (famille également nombreuse à Saint-Andéol) qui figure nommément sur le testament de leurs fils Guillaume en 1586, mais alors il est dit ‘feu’ donc décédé avant cette date.

A ce niveau de la rédaction il s’agit de mon travail personnel de recherches :

« L’orthographe du nom de Claveyson a été de tout temps très variable : on trouve Clavasio dans le XIe siècle, Clavaïso en 1169, Clavayso en 1289, Claveso, Claveiso, etc. On écrit aujourd’hui, généralement : Claveyson. / Claveyson voudrait donc dire quelque chose comme domaine de l’enclos ou du parc ».[2]

Sosa 1526 : TIVOLE Etienne Prodhome*, laboureur, né avant 1629 à Claveyson, décédé avant le 08/10/1662 à Claveyson, marié le à date et lieu non connus avec MONIER Marguerite

Sosa 1527 : MONIER Marguerite, née vers 1627 à Saint-Uze, décédée le 18/05/1680 à Mercurol

  • Cm E 2200 folio 119 (vue 141) du 03/03/1647 chez le notaire Popon (source Egda) ;
    • Promesse de mariage du 20/02/1647 folio 79 (vue 166, registre à la fin du E 2200) ;

* ce qui correspond à un caractère d’honorabilité dans la communauté paroissiale (source : le texte en lien avec Guillaume Tivolle-Morand, numéro D10, B1/27, bibliothèque Egda)

E 2200 : répertoire :

Signature d’Etienne Prodhome à la fin du contrat de grangeage le 24/08/1647 (vue 38. E 2200, AD26) :

Sébastien de Lionne, dit Sébastien II voit le jour en 1614. Il est le fils légitime de Hugues de Lionne, (docteur en droit, conseiller au parlement de Grenoble) et de Laurence d’Hostun de Claveyson. Il décède le 18/03/1676. En 1658 Sébastien fait ériger Claveyson en marquisat. [3]

« Ce fut grâce à sa haute situation et à son crédit que le Roi, par lettres-patentes données à Lyon en décembre 1658, érigea la terre de Claveyson en marquisat, en faveur de Sébastien de Lionne, l’aîné de la famille, et de ses descendants ».[4]

Ainsi le père d’Etienne jusqu’à son arrière-grand-père Jean en 1576 résidaient à la Grand’ Grange (E 2200, vue 36, AD26) :

Page 165, dictionnaire topographique de la Drôme :

(En parlant d’un chemin) : « Il passe à l’ouest du château du Mouchet, entre sur le territoire de Claveyson au quartier Choriol et arrive directement, par la Combe des Genêts, au hameau des Bouchères. De là, il traverse Bion pour passer auprès du nouveau château, bâti sur l’emplacement d’un vieux domaine appelé la Grand’ Grange, qui a lui-même remplacé une construction gallo-romaine ».[5]

« Le château actuel sans style date des Tournon. Le vieux manoir des d’Hostun sur la colline fut démoli par ordre de la dernière marquise de Lionne à l’époque de l’aliénation de la terre ».[6]

https://remonterletemps.ign.fr/comparer : carte IGN

« Par acte du 21 juillet 1753, Mme de Lionne, prévoyant la perte définitive de son procès, se hâta de vendre Claveyson et Mureils à M. de Tournon/ Marc de Tournon, chevalier de Malte, qui acquit la terre de Claveyson et obtint du roi Louis XV sa ré érection en marquisat, appartenait à la branche des Tournon de Meyres ».[7]

Je constate que mes ancêtres n’ont pas été touché par la peste en 1630 « qui faisait de grands ravages à Romans ».[8]

Pas un seul Tivolle n’a repris le contrat de grangeage de ses ancêtres :

Gabriel, fils d’Etienne, naît soit au mois de décembre 1647 soit au cours de l’année 1648. En 1668 il n’est pas encore marié (mariage le 02/02/1672 à Margès avec Marguerite Point)[9] ; je fais la supposition qu’il n’a pas de frères :

En 1668, le marquis de Claveyson, Sébastien de Lionne remet le domaine de la Grand’Grange sur Claveyson en grangeage à Monsieur Robert pour 800 livres par an et 88 livres d’étrennes (E 2218, AD26).

Pour conclure : la Grand’Grange, dont ma lignée Tivolle a le grangeage de génération en génération, doit être d’une grande superficie pour, plus tard, la faire remplacer par un château.

Je fais la supposition que les Claveyson considèrent mes aïeuls comme des gens honorables en leur attribuant le contrat.


[1] B1/27, bibliothèque Egda

[2] Page 197 et 198, tome XV, recherches historiques sur Claveyson, J. Vossier, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

[3] http://fdfclaveyson.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=444

[4] Page 230, tome XVII, tome XVII, recherches historiques sur Claveyson, J. Vossier, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

[5] Page 202, tome XV, recherches historiques sur Claveyson, J. Vossier, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

[6] Page 198, livre sur la baronnie de Clérieu par Anatole de Gallier

[7] Page 196, livre sur la baronnie de Clérieu par Anatole de Gallier

[8] Page 149, recherches historiques sur Claveyson, tome XVII, Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, AD26

[9] Egda (je n’ai pas trouvé le mariage dans le registre paroissial pour vérification nom de leur parents)

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